Le Premier ministre du Japon, Yoshihiko Noda, a demandé à la Chine de protéger les ressortissants nippons. Les deux pays connaissent des difficultés dans leurs relations au sujet des îles Senkaku/Diaoyutai.
Rien ne va plus entre le Japon et la Chine, qui se disputent la souveraineté des îles Senkaku pour le premier pays ou Diaoyutai pour le second. A cause des tractations japonaises en vue d’acheter cet archipel, de violentes manifestations ont éclaté dimanche dans 6 villes en Chine. Ainsi, l’ambassade japonaise à Pékin a été la cible de jets de bouteilles et de balles de golf. Ce qui a poussé la police a bouché les voies menant vers la représentation diplomatique. Scénario similaire à Shanghaï, où un millier de chinois au minimum se dirigeait vers le consulat nippon avec, comme slogan, « à bas le petit Japon ». Egalement même riposte des forces de l’ordre, lesquelles ont dressé des barrières de conteneurs pour obstruer le passage des manifestants. Ces dispositions policières ne sont rien comparées à celles prises à Shenzhen. D’après les reportages d’une chaîne télévisée locale, les gendarmes n’ont eu d’autre choix que d’utiliser des bombes lacrymogènes. Ce qui semble légitime face à une foule de manifestants prônant « un bain de sang ». Le même organe de presse a diffusé des images sur l’envahissement d’un hôtel proche du consulat japonais à Guangzhou. Peu avant cet acte de vandalisme, ces assaillants s’étaient distingués en brûlant des drapeaux nippons.
Toute cette violence a poussé M. Noda à réagir : « cette situation est déplorable et nous protestons », a-t-il déclaré sur Fuji Television. Et, de renchérir, « nous voulons que (la Chine) réexamine la situation pour faire en sorte qu’au moins les ressortissants et les entreprises japonais ne courent aucun danger ». De son côté, Pékin semble favorable à ces propos, étant donné que la presse proche du pouvoir a condamné le caractère délétère de ces manifestations.