Les partis au pouvoir au Japon ont convenu vendredi d’approuver l’exportation d’avions de chasse de nouvelle génération, fruit d’une collaboration avec le Royaume-Uni et l’Italie, marquant ainsi un nouvel assouplissement des règles strictes concernant le transfert d’équipements militaires de l’archipel. En décembre, le Japon et les deux pays européens ont conclu un traité officialisant leur coopération pour le développement conjoint de cet avion de combat, prévoyant son lancement d’ici 2035.
Yosuke Takagi, responsable de la politique au sein du Komeito, parti de centre-droit allié au Parti libéral-démocrate (PLD) du Premier ministre Fumio Kishida, a annoncé lors d’une réunion des deux partis de la coalition que ceux-ci avaient décidé d’assouplir les règles concernant l’exportation de ces avions de chasse. Cependant, chaque exportation devra être autorisée par le gouvernement et les avions ne seront fournis qu’à des pays qui ne sont pas engagés dans des conflits actifs et qui ont conclu des accords de défense avec le Japon, selon la NHK, la chaîne de télévision publique.
Le Japon a des accords de défense avec quinze pays, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Australie et les Philippines. En vertu de sa constitution pacifiste, l’archipel exerce un contrôle strict sur ses exportations d’armes, limitant sa capacité militaire à des actions défensives. Cependant, en décembre dernier, le pays a déjà assoupli ses règles de contrôle des exportations d’armes pour la première fois en près de dix ans, ouvrant la voie à la vente de systèmes d’interception de missiles à son allié américain.