Les compagnies minières opérant à Rustenburg, cœur de la contestation des employés du secteur, ont repris lundi leurs exploitations pour la plupart. Ce qui aurait été impossible sans l’intervention de la police en amont.
La première bonne nouvelle pour la région est venue d’Aquarius Platinum. Alors que cette compagnie avait été contrainte d’arrêter son exploitation vendredi pour des raisons de sécurité, elle a annoncé que l’activité dans sa mine de platine de Kroondal avait redémarré lundi matin. Même constat chez Xstrata. Le groupe suisse, qui avait interrompu le travail vendredi dernier, a relancé son activité hier : « aujourd’hui (lundi), nous avons 90 % des employés au travail. La mine produit normalement », a déclaré le porte-parole de Xstrata, Christopher Tsatsawane. Et, de rajouter concernant les 10 % manquants du personnel, « nous ne pouvons pas dire s’ils sont en grève, parce que nous n’avons pas pu communiquer avec eux ». Quant à Amplats, l’autre exploitant de platine dans la zone, il devrait reprendre ses opérations aujourd’hui mardi. Cette filiale d’Anglo American avait fermé cinq de ses gisements à Rustenburg. Malgré tout, d’autres compagnies ne semblent pas encore prêtes à redémarrer à cause des grèves. C’est le cas de la mine de chrome du sud-africain Samancor, dont l’exploitation a été suspendue depuis vendredi.
Si ces quelques entreprises du secteur peuvent poursuivre leurs activités, c’est grâce aux opérations policières préalables. Le même lundi, les gendarmes ont empêché un rassemblement de mineurs. Depuis vendredi, la police avait reçu comme ordre de reprendre le contrôle de la situation à Rustenburg. Ce qui a emmené les forces de l’ordre, notamment, à organiser des descentes aux domiciles des mineurs de Marikana.