La China Construction Bank (CCB) s’est dite prête à acquérir une grande banque européenne. Pour ce faire, elle dispose d’une belle somme.
12 milliards d’euros (14,5 milliards de dollars américains). C’est le montant réservé par la CCB pour cet achat d’après son responsable, Wang Hongzhang. Ce dernier l’a révélé dimanche dans les colonnes du britannique Financial Times. Selon ses propos, la CCB ne veut pas seulement une acquisition. L’établissement public chinois peut se contenter de 30 à 50 % des parts d’une grande banque européenne. La CCB nourrit également un souci d’harmonie au sein de sa future branche : ainsi, elle désire mettre la main sur une banque « ayant une forte dimension internationale ». De la sorte, la cohabitation sino-européenne ne sera pas trop difficile. Au regard de ce profil, des banques allemandes, britanniques ou françaises semblent correspondre le mieux aux désirs chinois.
Les réactions aux prétentions chinoises ne se sont pas faites attendre. Pour le Financial Times, les établissements financiers partiellement nationalisés pourraient faire l’affaire. En effet, vendre ce type de banques va renflouer les caisses publiques. Ce qui est précieux pour tirer vers le bas le déficit. A titre d’illustration, le quotidien a cité la Royal Bank of Scotland (RBS) et la Commerzbank d’Allemagne. Quant aux enseignes bancaires françaises, elles pourraient être épargnées d’une acquisition chinoise. En fait, elles valent plus que le budget prévu par la CCB : 14 milliards d’euros (17 milliards de dollars américains) pour le Crédit agricole et 19 milliards d’euros (23 milliards de dollars américains) pour la Société Générale.