La phase nationale de «Consultation des forces vives du Mali» portant sur la relecture de la Charte malienne des partis politiques a été couronnée par l’adoption ce mardi 29 avril, d’une série de recommandations phares après 48H de travaux.
Les participants à cette Consultation boycottée par une partie des opposants maliens recommandent la «dissolution de tous les partis politiques et l’instauration pour le Président malien Assimi Goïta d’un mandat renouvelable de cinq ans, à partir de 2025».
Dans le même élan, les participants à cette Consultation, ont recommandé «la suspension de toutes les questions électorales jusqu’à la pacification du pays, l’audit du fichier électoral par une structure indépendante suite à la dissolution des partis, et le maintien de l’autorisation préalable pour toute manifestation politique», des mesures dénoncées vigoureusement en début de semaine, par plusieurs leaders de l’opposition qui crient à la mainmise totale du pouvoir Goïta sur la vie politique de ce vaste Etat ouest-africain.
Les mêmes participants souhaitent la «suppression du financement public des partis politiques et l’interdiction à tout leader religieux ou d’organisations de la Société civile d’être candidat à une élection ou de participer à une campagne électorale».
Cette Consultation a décidé en outre, d’accorder à Assimi Goïta un quinquennat qui aligne son mandat sur celui de ses pairs du Burkina Faso et du Niger, tous membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Ce mandat accordé à l’actuel dirigeant malien se veut «renouvelable pour le double souci de donner le temps nécessaire aux dirigeants actuels pour poursuivre la gestion de l’Etat et de maintenir les organes actuels jusqu’à la pacification du pays».
En clôturant les travaux de cette Consultation, le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga s’est engagé à «transmettre au Chef de l’Etat l’ensemble des recommandations, soulignant que ces dernières sont claires, et devraient permettre au Mali d’avancer et de tourner les pages obscures de son histoire».