La démission surprise dans la nuit du 11 au 12 mai, du banquier de 62 ans, Cheick Tidjane Thiam de la présidence du «Parti démocratique de Côte d’Ivoire -Rassemblement démocratique africain» (PDCI-RDA), a crée ce lundi 12 mai, un branle-bas à la tête de cette principale formation de l’opposition en Côte d’Ivoire.
Tidjane Thiam a déclaré qu’il renonçait à la présidence du PDCI-RDA sur la base de ce qu’il a dénoncé comme un «harcèlement judiciaire dont il fait l’objet» via un appareil judiciaire instrumentalisé.
Ce renoncement de cet ancien ministre ivoirien à la présidence de son parti intervient alors que le 15 mai prochain doivent se tenir des plaidoiries entre les avocats du PDCI-RDA et le conseil d’une militante du PDCI qui remet en question la légalité de l’élection de Thima à la tête du parti en décembre 2023, alors qu’il portait la double-nationalité franco-ivoirienne.
Inscrit sur la liste électorale ivoirienne depuis 2022, l’ex-patron du Crédit Suisse y a été radié en avril 2025 pour cette double nationalité, en dépit de son renoncement à sa nationalité française au courant du premier trimestre 2025. Le PDCI-RDA, plus vieux parti de la Côte d’Ivoire, tient une réunion spéciale de son «Bureau politique» ce 12 mai 2025 à Abidjan pour trancher sur la suite à donner au départ de Tidjane Thiam.
Dans une autre vidéo postée sur les réseaux sociaux, Ernest N’Koumo Mobio a affirmé assurer la présidence par intérim du parti en sa qualité de doyen des vice-présents.
Ces changements à la tête du PDCI-RDA interviennent à six mois de la présidentielle d’octobre 2025 qui a pour principal enjeu la capacité du RHDP, la coalition au pouvoir depuis avril 2011, à décrocher un 4è quinquennat présidentiel consécutif.