La MANUL appuie les efforts de réorganisation sécuritaire du pouvoir libyen basé à Tripoli

La Mission de soutien des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé le week-end écoulé, son satisfecit à l’égard de la décision du Conseil présidentiel libyen de «mettre en place deux Comités chargés de traiter les questions de sécurité et des droits de l’Homme», suite aux récents affrontements armés dans la capitale libyenne, Tripoli.

Les habitants de Tripoli vivent sous la crainte d’un nouveau cycle d’affrontements violents dans leur ville, suite aux violentes confrontations de la mi-mai dernier, entre l’«Autorité de soutien à la stabilité» (SSA) et la brigade 444, une milice armée loyale au Premier ministre libyen, Abdel-Hamid Dbeibah. Ces violences subites ont vu le jour après le meurtre présumé d’un commandant de la SSA dans une installation contrôlée par la brigade 444.

«Ces efforts visent à renforcer les dispositifs de sécurité pour prévenir de nouveaux combats et assurer la protection des civils, ainsi qu’à répondre aux préoccupations relatives aux droits de l’Homme dans les centres de détention, notamment les arrestations arbitraires généralisées», a expliqué la MANUL.

Le Conseil présidentiel qui gère l’Ouest de la Libye a décidé le 5 juin dernier, de créer un Comité chargé d’établir des arrangements sécuritaires et militaires à Tripoli et de «vider la ville de toutes manifestations armées, afin de permettre aux forces militaires et policières régulières d’accomplir leurs missions de manière disciplinée et organisée».

Le même Conseil a mis sur pied un autre Comité en charge du suivi des conditions des droits de l’Homme dans les centres de détention et les prisons, ainsi que du recensement et de l’examen des cas d’arrestations effectuées sans contrôle judiciaire ni renvoi devant le parquet.

L’Est et l’ouest de la Libye demeurent en rivalité politique pour la conquête globale du pouvoir dans ce pays riche en ressources pétrolières, mais sont le théâtre depuis octobre 2011, d’une guerre attisée par des forces étrangères pour défendre leurs propres intérêts.

 

Andreï Touabovitch