La RDC commente les décisions du 26è Sommet de la CEEAC

Le Rwanda a décidé le samedi 7 juin, de se retirer de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), au lendemain de la tenue du 26è Sommet de cette organisation régionale, à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale.

Concernant les détails géostratégiques de ce choix diplomatique de Kigali, la Présidence de la République Démocratique du Congo (RDC) a expliqué le dimanche 8 juin dans un communiqué de presse, que dans le cadre du «contexte sécuritaire actuel dans l’Est de son territoire, les dirigeants de la CEEAC avaient confirmé que la RDC subissait une agression du Rwanda, et ont appelé ce dernier à retirer ses troupes du territoire congolais» ce qui a suscité l’ire de Kigali.

Concernant la question de la présidence tournante de la CEEAC, le Sommet de Malabo a recommandé que la Guinée équatoriale «continue d’occuper la présidence tournante et que la passation de pouvoir au Rwanda soit reportée jusqu’au règlement du problème entre le Rwanda et la RDC».

La Commission de la CEEAC n’a pas encore réagi officiellement à la décision de retrait du Rwanda. Kigali a justifié sa démarche par le fait qu’elle ne «trouve aucune utilité de continuer à être membre d’une organisation dont le fonctionnement viole sa propre Charte et les objectifs ayant motivé sa création».

Le Qatar et les USA continuent de s’activer pour trouver une entente durable entre la RDC et le Rwanda dans le cadre de leur médiation entre les deux parties au sujet de la prise par les rebelles du M23 de grandes villes dans la partie orientale congolaise depuis janvier 2025.

Le Rwanda continue de démentir officiellement les accusations portées à son encontre autour de son soutien constant aux rebelles du M23 au plan logistique et militaire, bien que la présence même de soldats rwandais dans la zone conflictuelle à l’Est de la RDC ait été signalée à maintes reprises par des observateurs indépendants dont ceux de l’ONU.

 

Andreï Touabovitch