Les voix des protestataires ont encore retenti ce jeudi 2 octobre, dans plusieurs grandes villes de Madagascar hors de la capitale Antananarivo, au lendemain de «l’appel à une grève générale». La rengaine des manifestants se focalise essentiellement sur le départ immédiat du Président, Andry Rajoelina âgé de 51 ans.
Face à l’enlisement de la situation socio-politique à Madagascar depuis huit jours à la suite des délestages du courant électrique et des coupures de l’eau potable, six pays occidentaux, dont la France, ex-puissance coloniale, ont convié hier jeudi, toutes les parties malgaches «à un dialogue constructif», alors que des rassemblements de centaines de manifestants ont été signalés par des médias locaux à Toliara au Sud du pays et Mahajanga (Nord).
«Nous appelons toutes les parties prenantes à s’engager dans un dialogue constructif afin de surmonter la situation actuelle de manière pacifique», ont plaidé dans un communiqué commun, les ambassades d’Allemagne, de Corée du Sud, de France, du Japon, du Royaume-Uni et de Suisse à Antananarivo ainsi que la Délégation de l’Union Eeuropéenne à Madagascar.
Ces chancelleries ont en outre appelé «toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue et à rejeter toute forme de violence». Cet appel pressant est intervenu au lendemain d’une rencontre tenue au palais présidentiel par le Président Rajoelina avec des représentants de la communauté internationale établis sur la Grande Ile.
Les violences ayant émaillé les manifestations depuis 8 jours, ont engendré selon le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU «au moins 22 morts et des centaines de blessés», assurant que ces violences sont orchestrées «par des individus et des gangs sans lien avec les manifestants», mais les chiffres de l’ONU. Ont été aussitôt démentis avec vigueur, par le ministère malgache des Affaires étrangères.