Le patron de l’ONU, Antonio Guterres prône de nouveau l’unité d’action contre le terrorisme au Sahel

Le Portugais Antonio Guterres (Secrétaire Général de l’ONU) a exhorté une énième fois ce 18 novembre «à l’unité régionale pour lutter contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et au Sahel». Il s’exprimait devant le CS (Conseil de Sécurité onusien).

«La situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel devient chaque jour plus critique», s’est alarmé le SG onusien lors d’une réunion du CS «sur la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest».

L’actuelle crise régionale «exige une réponse régionale, qui soit unifiée, cohérente et fondée sur le consensus, le moment est venu pour tous les pays de dialoguer et de collaborer afin de renforcer l’architecture de coopération politique et sécuritaire dans la région», a surtout plaidé Antonio Guterres.

«Investir dans un développement global et transformer le désespoir en opportunité constituent notre meilleure défense contre la radicalisation», a aussi défendu le SG onusien. Depuis le mois de septembre 2025, le Mali subit un blocus sur l’importation des carburants imposés par le JNIM, un groupe terroriste qui s’active dans les pays du Sahel sous la bannière de l’Islam.

En interpellant le CS sur ce sujet régional, M. Guterres a surtout mis en garde «contre le manque de ressources financières dédiées à la coordination d’une réponse régionale appropriée face au terrorisme, ainsi que contre l’absence de soutien financier solide pour les plans d’intervention humanitaire dans la région».

«Les terroristes prospèrent là où le contrat social est rompu, lorsque les familles sont prises au piège de la pauvreté et que les jeunes n’ont pas accès à l’éducation ou au travail, l’extrémisme gagne du terrain », a relevé le Portugais Antonio Guterres.

« Lorsque la gouvernance échoue, que le développement stagne, que les services publics s’effondrent, que les droits de l’Homme sont violés, que les communautés sont marginalisées, que les citoyens n’ont plus confiance dans leurs institutions, les terroristes trouvent le moyen d’exploiter les griefs de la population», a conclu le patron de l’ONU.

Andreï Touabovitch