Dans l’est de la République démocratique du Congo, les combats se poursuivent malgré la signature récente, à Doha, d’un accord-cadre censé ouvrir la voie à un processus de paix. L’armée congolaise a confirmé, mercredi 19 novembre, la prise de la localité de Katoyi, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), par le groupe armé AFC/M23.
Selon l’état-major, les affrontements ont duré toute la journée de mardi avant que les combattants de l’AFC/M23 ne prennent le contrôle de cette localité située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Goma. Les FARDC, appuyées par des milices Wazalendo, dénoncent une violation flagrante du cessez-le-feu signé le 15 novembre au Qatar. L’armée affirme que le groupe armé multiplie les offensives dans les territoires de Walikale, Masisi et Rutshuru.
Le chef de secteur de Katoyi, Tshisengele Bazungu Jacque, indique que les combats, qui se poursuivent depuis plusieurs jours, ont provoqué des déplacements massifs de la population vers des zones jugées plus sûres.
La chute de Katoyi intervient après celles de plusieurs localités du Masisi, notamment Kazinga, Kasheke et Bibatama. Des sources administratives redoutent désormais que l’AFC/M23 ne vise la localité de Ntongo, située à une quarantaine de kilomètres et abritant une importante base militaire congolaise.
Plus au nord, dans le territoire de Lubero, d’autres affrontements ont été signalés. Au Sud-Kivu voisin, des combats ont momentanément paralysé la circulation sur l’axe Bukavu–Walungu mercredi matin.
Malgré la déclaration de principe signée en juillet et l’accord-cadre du 15 novembre, le cessez-le-feu reste extrêmement fragile, et le processus politique engagé à Doha apparaît, une nouvelle fois, mis à l’épreuve par la réalité du terrain.
