Victoria Nuland, la porte-parole du département américain s’est félicitée hier du succès des sanctions économiques à l’encontre de l’Iran pour son programme nucléaire controversé après que sa monnaie, le rial, ait atteint hier lundi son plus bas niveau historique.
En une seule journée, le rial iranien a plongé de 17%, le dollar passant de l’équivalent de 29 600 rials à 34 500. Depuis fin 2011 où un dollar s’échangeait contre 13 000 rials, la monnaie iranienne a perdu 75% de sa valeur. Le directeur iranien d’une société d’importation a affirmé avoir perdu 30 000 dollars en une seule journée. Les sanctions internationales, bancaires et pétrolières, ont fortement privé la République islamique de ses devises fortes. Les retombées sur la population sont pénibles. En un an, l’inflation a grimpé à 23%. Les prix des produits alimentaires, qu’ils soient importés ou de fabrication locale, ont doublé en un an et les départs en vacances deviennent un luxe. Les autorités iraniennes essaient tant bien que mal de faire à la situation. Tout d’abord dans la régulation du marché intérieur. Le procureur général du pays, Gholamhossein Mohseni Ejeie, a annoncé des mesures punitives contre les responsables de spéculations sur les prix. De plus, le gouvernement iranien a réservé ses revenus pétroliers en forte baisse à l’importation d’un nombre limité de produits jugés prioritaires.
Mais l’optimisme reste de rigueur, notamment du côté du président de la Banque centrale Mahmoud Bahmani qui a rappelé la mise en place par le gouvernement la semaine dernière d’un « centre d’échange » pour mettre à la disposition des importateurs des dollars à un taux inférieur à celui du marché libre. Mais selon les économistes iraniens, il faudrait attendre plusieurs jours pour juger de l’efficacité de ce nouveau dispositif sur le contrôle du marché.