Depuis un semestre, Veolia se charge de la distribution d’eau dans la ville indienne de Nagpur. Un premier contrat qui semble en appeler d’autres.
En mars dernier, le distributeur d’eau français décrochait le gros lot : pendant 25 ans, il assurerait la fourniture d’eau potable à Nagpur. Il s’agit d’une localité de 2,7 millions d’habitants située au centre de l’Inde, dans la province du Maharashtra plus précisément. 6 mois après, les choses avancent plutôt bien. Veolia était venu trouver un réseau fortement délabré : des compteurs manquants, des canalisations incomplètes, des fuites innombrables et des actes de vandalisme fréquents sur les trajets d’eau, tout était à refaire. Par le biais de ce contrat, Veolia a porté son chiffre d’affaire en Inde à 30 millions d’euros (37,5 millions de dollars américains). Pour prouver que les choses vont dans le bon sens, cette somme pourrait atteindre 100 à 200 millions d’euros (125 à 250 millions de dollars américains) dans 5 ans. Et, vu le travail actuellement abattu sur place, d’autres localités indiennes pourraient demander les services de l’entreprise française. Elle en compte 8 000 qui pourraient être intéressées. Pas mal comme clientèle potentielle.
Pour l’heure, Veolia est sur le point de signer un autre engagement en Inde. Le distributeur français est en lice avec son compatriote Suez Environnement pour assurer la fourniture d’eau dans un quartier de New Delhi. Celui-ci comptant 500 000 à 1 million d’âmes, il s’agira d’une distribution 24h/24. Si les entreprises françaises de ce secteur ont pu gagner l’Inde, c’est parce que son gouvernement a voulu faire comme certaines autres mégalopoles asiatiques, c’est-à-dire, assurer une distribution d’eau régulière. Jusqu’à présent, la fourniture d’eau dans une bonne partie des villes indiennes n’est pas permanente : quand l’eau ne manque carrément pas, elle est de mauvaise qualité. Il n’est pas rare que les canalisations, vides de temps en temps, se remplissent d’eaux non traitées provenant des nappes souterraines. Ce qui constitue des problèmes de santé publique à répétition.