Les candidats sélectionnés afin d’acquérir le gestionnaire aéroportuaire portugais ANA (Aéroports Nationaux) sont désormais connus. Le gouvernement a dévoilé cette information la semaine dernière.
Au départ, ils étaient 8 à avoir formulé des offres préliminaires de rachat ; et à présent, ils ne sont plus que 5 : il s’agit, d’abord, des gestionnaires aéroportuaires allemand Fraport et suisse Flughafen Zurich. La firme française des BTP et des concessions, Vinci ainsi que les consortiums Blink – constitué du portugais Mota – Engil et du colombien Odinsa – et Eama – dont le portugais Sonae et l’argentin Corporacion America font partie – complètent la liste. Parmi les acheteurs malheureux figurent, selon certaines indiscrétions, des entreprises brésiliennes. Quant aux groupes qualifiés, ils se distinguent, notamment, par l’importance financière de leurs offres : d’après la secrétaire au Trésor portugais, certaines d’entre celles-ci correspondent à 12 ou 13 fois l’EBITDA d’ANA. Ce qui peut être estimé à un montant compris entre 2,4 et 2,6 milliards d’euros (3 à 3,25 milliards de dollars américains), vu que l’EBITDA du gestionnaire aéroportuaire s’est élevé à 200 millions d’euros (250 millions de dollars américains) l’année dernière.
Malgré les réserves émises par la commission de l’Union Européenne, le Portugal poursuit la privatisation de son secteur aéroportuaire. Le pays étant lourdement frappé par la crise de la zone Euro, il a là une occasion en or de renflouer ses caisses. En parallèle de la vente d’ANA, le gouvernement portugais compte également céder le transporteur aérien TAP. Celui-ci vaut environs 500 millions d’euros (625 millions de dollars américains). Etant donné que certaines offres ont déjà été formulées, les entreprises choisies dans ce processus seront connues d’ici la fin du mois. A coup de privatisations, Lisbonne envisage d’engranger 5,5 milliards d’euros (6,8 milliards de dollars américains) en 2013.