Inde : le comité de l’investissement étranger restreint Ikea

Seules 15 des 30 catégories de produits proposées par Ikea au comité indien de l’investissement étranger ont reçu le visa de cette autorité. Une question difficile que le géant suédois du commerce en détail est entrain de traiter en interne.

Depuis quelques mois déjà, l’Inde avait autorisé aux enseignes étrangères prestant dans le commerce en détail à détenir et à ouvrir des magasins sur son territoire. Dans la foulée, Ikea avait annoncé un investissement de 1,5 milliard d’euros (2 milliards de dollars américains) dans le but de lancer jusqu’à 25 magasins. Cet investissement devait alors s’effectuer en deux temps : d’abord, 600 millions d’euros et, par la suite, les 900 millions restants. Dans cette optique, Ikea, qui s’apprête activement à ouvrir ses premiers magasins indiens, a soumis une liste de 30 catégories de produits à l’approbation de l’autorité indienne de tutelle. Celle-ci n’en a retenu que 15. Selon les médias locaux, la vente des produits comme les jouets, les livres, les aliments ou les facilités de paiement n’a pas été avalisée par le comité de l’investissement étranger. Cette institution justifie ses décisions par les lois indiennes en vigueur. Ainsi, par exemple, il s’est opposé aux facilités de paiement pour ne pas enfreindre la réglementation bancaire. Même raisonnement pour les aliments et, également, la restauration, secteurs soumis à une politique alimentaire. Par contre, Ikea a eu le feu vert pour tout ce qui est ameublement.

Sans se décourager, l’entreprise suédoise s’attèle à passer au peigne fin les raisons des réticences du comité de l’investissement étranger. Reste à savoir si les 15 catégories de produits autorisées pourront suffire à combler les ambitions d’Ikea. Toutefois, c’est déjà un grand pas que l’Inde accepte des firmes étrangères dans le commerce en détail. Il faudra faire preuve de patience le temps que le secteur se libéralise totalement.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

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