Le mois dernier, le Brésil a accordé un permis de résidence permanente à 1 952 réfugiés, soit 40% des réfugiés présents sur son sol, dans ce qui a été la plus grande vague de régularisation dans l’histoire du pays.
Les réfugiés à avoir vu leur situation régularisée ont répondu aux conditions qui avaient été imposées à savoir vivre dans le pays en tant que réfugié reconnu depuis plus de quatre ans, avoir un emploi dans une entreprise privée ou publique enregistrée auprès du Ministère du Travail, être un travailleur qualifié avec des compétences officiellement reconnues ou diriger sa propre entreprises légalement établie et enfin ne pas s’être rendu coupable d’une infraction criminelle. Les 1 952 réfugiés avoir répondu à ces critères étaient 1 681 de nationalité angolaise et 271 de nationalité libérienne. Leur nouveau statut leur confère à présent, en plus des possibilités qu’ils avaient déjà d’ouvrir un compte en banque ou de cotiser au système de retraite, la possibilité de recevoir des aides financières des banques publiques.
La régularisation de ces réfugiés, arrivés pour la plupart dans les années 1990, fait suite à une demande du Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR). L’Angola a été en proie entre 1961 et 2002 à une guerre civile qui a provoqué le déplacement de 4 millions de personnes et l’exil de 600 000 autres. Et au Libéria ce sont des dizaines de milliers de personnes qui ont été forcées au départ après les guerres civiles entre 1989 et 2003. Le HCR a demandé aux pays qui les avaient accueillis de leur accorder un statut de résident. Et le Brésil, qui multiplie ces derniers mois les signes de lutte contre les discriminations raciales, est le premier pays en dehors de l’Afrique à y répondre favorablement.