Turquie : baisse du commerce français

ubifranceUbifrance, l’agence pour le développement des entreprises françaises à l’international, a constaté une baisse des parts de marché de la France en Turquie. Pourtant, les deux pays, longtemps en froid sur le plan diplomatique, semblent plus proches à présent.

Les chiffres sont très éloquents : de janvier à octobre 2012, la part de marché des produits français écoulés en Turquie s’est élevée à 3,6 %. Pas plus tard que l’année dernière, la même part de marché correspondait à 3,8 % et, 5 ans plus tôt, donc en 2006, elle était de 5,2 %. Le constat est le même au niveau des exportations françaises en direction du partenaire turc : elles n’ont augmenté que de 3 % cette année. Là encore, la France avait fait mieux en 2011 avec 7,1 %. Quant aux échanges commerciaux franco-turcs, ils ont marqué une hausse très humble par rapport à l’année dernière, soit 0,6 % et ont atteint 9,5 milliards d’euros (11,9 milliards de dollars américains) sur les neufs premiers mois de cette année. Globalement, les performances des entreprises tricolores en Turquie sont en baisse. Pour le Directeur d’Ubifrance Turquie, cela pourrait être dû à l’érection de certaines barrières tarifaires et sanitaires, le ralentissement de la consommation et la réforme dans le remboursement des médicaments. Des freins pour les entreprises françaises.

Bien que ces chiffres soient assez décevants, la France est bien présente dans l’univers des entreprises implantées en Turquie : rien qu’en 2010, plus de 450 enseignes tricolores s’y sont établies pour la bagatelle de 7,6 milliards d’euros (9,5 milliards de dollars américains) d’investissements. Néanmoins, l’on compte, dans le pays du Sud de l’Europe, 5 fois moins d’entreprises françaises que leurs homologues allemandes. Ainsi, pour faire mieux, l’intervention de la politique sera d’un grand secours. D’ailleurs, la ministre française du Commerce extérieur devrait normalement se rendre en Turquie le mois prochain. Le Président français, également, pourrait y faire un tour au cours de son mandat.

Andreï Touabovitch

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