Huawei compte installer un centre de recherche et développement à Helsinki. Boudé dans le monde occidental, le fabricant des Smartphones asiatiques est déterminé à en faire sa porte d’entrée sur le marché du Vieux Continent. Avec le récent départ de Nokia, le secteur des télécommunications en Finlande est quelque peu perturbé, une perturbation qui devrait évoluer mais de manière plus positive avec l’intégration très prochaine de la Finlande dans ce marché.
L’entreprise chinoise se focalisera sur les logiciels pour GSM équipés du système d’exploitation de Google, Android, ou de celui de Microsoft, Windows Phone. Pour beaucoup d’observateurs, cela ne fait aucun doute : Huawei ne se gênera pas de récupérer d’anciens éléments de Nokia. Cette enseigne a décidé de réduire drastiquement son effectif local. Pour un groupe en pleine lancée comme le chinois, c’est une occasion en or de bénéficier d’une main d’œuvre composée d’ingénieurs télécom expérimentés. Afin de concrétiser ses ambitions en Finlande, Huawei compte se donner des moyens conséquents. L’entreprise a réservé un budget de 88 millions de dollars US à cet effet.
Au-delà d’Helsinki, le fabricant chinois vise à gagner toute l’Europe. Dans cet ordre d’idées, il compte doubler le nombre de ses ingénieurs sur les 3 ans à venir. Actuellement à 7 000, ils devront constituer un effectif de 14 000 éléments. Certains de ces cadres seront sûrement affectés à des activités de recherche, un des piliers de la stratégie d’Huawei. Pour preuve, l’entreprise prévoit d’ouvrir un centre de recherche et développement au Royaume-Uni, un investissement dont le coût est estimé à 1,87 milliard de dollars US. Peut-être est-ce de la sorte qu’il gagnera l’estime des autorités européennes du secteur des télécoms. Craignant pour l’innovation, celles-ci ne verraient pas d’un bon œil l’arrivée de Huawei sur leur territoire.