Samedi dernier, le Conseil des ministres saoudiens a adopté le prochain budget national. Selon la chaîne de télévision publique, il s’agit du « budget le plus important de l’histoire du royaume ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’optimisme est de mise au sein du gouvernement saoudien. Pour preuve, celui-ci s’attend à des recettes de l’ordre de 829 milliards de riyals (221 milliards de dollars américains). Quant aux dépenses, elles seront tout aussi importantes, soit 820 milliards de riyals (218,7 milliards de dollars américains). Ce qui fait de cette adoption budgétaire un évènement historique. En effet, de tels moyens n’ont jamais été mis à disposition de l’Exécutif saoudien. Ce qui a suscité les mises en garde du roi Abdallah adressées à son gouvernement : « vous n’avez désormais aucune excuse pour toute négligence ou laxisme », a-t-il dit à ses ministres. Il est évident que l’Arabie Saoudite va encore s’appuyer sur son or noir pour supporter ce train de vie. Au courant 2012, la moyenne de la production pétrolière a oscillé entre 9,7 et 9,9 millions de barils au quotidien. Mais, il lui est arrivé de connaître un pic de 10,1 millions de barils par jour. Il est envisageable que cette performance soit dépassée en 2013.
Par la même occasion, le média télévisé a fait le point sur les finances 2012 : le ministère de tutelle a annoncé un excédent budgétaire de 386 milliards de riyals (102,9 milliards de dollars américains). Ce qui est dû à une forte augmentation des revenus publics, parmi lesquels figurent les bénéfices pétroliers. Cela pourrait porter les recettes de l’Etat à 1239 milliards de riyals (330,4 milliards de dollars américains) au terme de l’année. Un total bien supérieur aux 853 milliards de riyals de dépenses (227,5 milliards de dollars américains).
Ryad n’a pas d’excuses non seulement pour faire les choses aussi correctement que possible en Arabie Saoudite, mais de regarder aussi dans son entourage, surtout vers les pays voisins qui n’ont pas cette manne pétrolière