Dans un climat de tension persistante depuis la répression en mars d’un mouvement de contestation déclenché par des chiites, le porte-parole du ministère de l’intérieur Bahreïni a révélé le démantèlement d’une cellule de cinq membres, d’origine Bahreïni, qui projetait des attentats terroristes dans le pays.
C’est au Qatar voisin qu’ont été arrêtés quatre membres du groupe avant d’être remis à Manama par les autorités qataries et par la suite, le cinquième a été interpellé à Bahreïn après avoir été dénoncé par les autres membres. Lors de leur arrestation à bord d’une voiture provenant d’Arabie saoudite, les autorités qataries ont découvert des documents et un ordinateur renfermant des informations liées à la sécurité, des détails sur certains sites vitaux ainsi qu’une somme importante d’argent. Désemparés, les suspects n’ont pas tardé à reconnaitre qu’ils avaient quitté illégalement Bahreïn pour atteindre l’Iran afin de mettre en place une organisation dont le but serait de commettre des actes terroristes armés à Bahreïn. Dans une conférence de presse tenue à Manama, le général Hassen a indiqué que les suspects avaient pour cible le siège du ministère de l’intérieur, l’ambassade d’Arabie saoudite et des individus s’y trouvant ainsi que le pont du roi Fahd reliant Bahreïn au royaume saoudien confirmant les premières découvertes faites par les autorités qataries.
Hormis le fort mouvement de contestation animé par les chiites, majoritaire dans le pays, les autorités bahreïni devraient désormais ajouter le risque d’attentats terroristes à la série des défis auxquels ils doivent faire face dans les prochains jours.