Très bientôt, l’Europe pourrait manquer de riz basmati, la céréale haut de gamme produite en Inde. Suite à certains mécontentements, ses producteurs avaient baissé leurs rendements l’année dernière.
Le riz basmati, prisé de par le monde pour sa haute qualité, n’est produit qu’en Inde et au Pakistan. Les Européens en sont particulièrement friands. Pour preuve, ce type de riz représente un paquet sur deux en Grande-Bretagne et un sur trois en France, pour ne parler que de ces deux pays. Malheureusement, certains importateurs habituels ont commis l’erreur de ne pas acquérir toute la production de riz basmati de 2011. A l’époque, les agriculteurs indiens avaient constaté un excédent lors de leurs récoltes. Par conséquent, ils ont semé 30 à 40 % en moins du même type de riz lors de la campagne suivante. Ce, afin d’éviter des manques à gagner. Parallèlement, les mêmes agriculteurs ont voulu profité d’une subvention supplémentaire de 15 % que l’Etat a accordée à la culture du riz blanc. Sans omettre que cette dernière variété donne des rendements supérieurs à ceux du basmati, soit 2 récoltes de riz blanc pour une seule de basmati. Résultat : la production du riz haut de gamme a drastiquement baissé en 2012, entraînant, suivant la loi de l’offre et de la demande, une hausse des prix. En l’espace d’un an, la tonne de riz basmati est passée de 700 à 1 300 dollars américains. Un coût surprenant pour les importateurs européens. Pour l’heure, ceux-ci ne disposent plus que d’un mois de stock de ce riz.
Particulièrement pour le cas de la France, le syndicat de la rizerie a du mal à obtenir un ajustement des prix chez les détaillants. Sans quoi, ce sera la pénurie sur ce coup. Si certaines enseignes de la grande distribution finissent par se plier à cette contrainte, les prix des paquets de riz basmati augmenteront de 20 à 30 %.