Dimanche dernier, Shams 1, la plus importante centrale solaire concentrée à l’échelle mondiale, construite aux Emirats Arabes Unis (EAU), est entrée en service.
600 millions de dollars américains et 3 ans de travaux. Tels sont la somme et le temps que le groupe Masdar, propriété de l’émirat d’Abou Dhabi, ainsi que ses partenaires, l’espagnol Abengoa et le français Total, ont investi pour arriver à édifier la centrale Shams 1. A elle toute seule, ce parc de l’énergie renouvelable marque l’histoire de cette région. En effet, les pays du Golfe sont réputés pour les énergies fossiles. Mais, avec la perspective de raréfaction de cette source énergétique, ces Etats bifurquent peu à peu vers les énergies vertes. Et, le projet Shams 1 en semble être l’apothéose. A cause de cette initiative, cette région a rattrapé une bonne partie du retard qu’elle accusait par rapport aux puissances occidentales dans le domaine du renouvelable en général et du solaire en particulier. Bien que la centrale solaire Shams 1 contribue énormément au rayonnement extérieur des EAU, elle s’inscrit bel et bien dans une politique poursuivant des intérêts locaux. Ainsi, d’ici 2020, Abou Dhabi entend produire 7 % de son énergie électrique à partir des sources alternatives. Shams 1 l’aidera amplement dans la réalisation de cet objectif : disposant d’une capacité de 100 MW, la centrale peut fournir de l’électricité à 20 000 ménages environs.
Malgré ce pas de géant, les EAU ont encore du pain sur la planche pour espérer rivaliser avec les pays européens en ce qui concerne les énergies renouvelables. De même, certains pays émergents aussi sont assez avancés en la matière, à l’instar de l’Inde, qui produit 1200 MW de source verte. Mais, les EAU ont un atout : ils disposent de gros moyens susceptibles de soutenir divers axes de développement en très peu de temps.