L’Afrique du Sud bouge déjà ses premiers pions sur l’échiquier international pour décrocher l’hébergement du siège social de la future banque des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). La première puissance africaine compte abattre ses principales cartes au 5ième sommet des chefs d’Etats des BRICS qui se tiendra à la fin du mois en cours, à Durban. La future banque aura pour vocation le financement des projets de développement et d’infrastructures dans les pays émergeants. Surnommé the « South-South Bank », les experts pensent que son capital initial sera d’environ 50 milliards de dollars, soit 4 fois plus que celui de la banque centrale européenne. Les analystes pensent également que d’autres pays émergeants à grand potentiel, pourront suivre par la suite. Sur la liste d’attente, l’on placerait déjà le Venezuela ou encore l’Algérie. Au vu de la croissance fulgurante des échanges commerciaux entre les BRICS, la création d’une telle banque est une nécessité. En plus de canaliser les différents flux entre ces pays, la south-south bank permettra des investissements vers des cibles répondants à des priorités aux normes des pays émergeants et non des pays occidentaux qui sont dans une autre phase en termes d’environnement économique. Les BRICS contrôlent près de 40% des réserves monétaires du monde, une bonne synergie entre ces pays pourrait sérieusement déplacer les pôles d’influence monétaire sur le plan international en favorisant l’essor d’autres monnaies que le dollar ou l’euro.
La question d’une monnaie BRICS a déjà été évoquée, mais elle reste encore improbable et ne sera pas une priorité à l’ordre du jour. La place des BRICS dans l’économie mondiale n’est plus à prouver. A eux seuls, les 5 pays constituent près de 50% de la croissance mondiale, environ 17% du commerce mondial et près de 11% des flux mondiaux d’investissements directs étrangers.