Le gouvernement britannique a donné son feu vert mardi pour le développement d’un projet du français EDF, à savoir l’édification d’une centrale nucléaire à Hinkley Point (ouest).
Ce sera une première depuis 1995, date de construction de la dernière centrale nucléaire du Royaume-Uni. EDF a enfin décroché son permis de construire. Mais, il lui faut encore mettre au point un système rentabilisant la production électrique de cette centrale. D’après son cahier de charges, cette initiative, d’un coût de 20 milliards de dollars américains, vise à construire 2 réacteurs nucléaires dans la région du Somerset, lesquels vont fournir pas moins de 5 millions de foyers en électricité. Avec une telle capacité, la centrale d’Hinkley Point figurera parmi les principales centrales électriques du Royaume-Uni, d’après le ministère britannique de l’Energie et du changement climatique. A côté de cela, elle aura, comme atouts, de « générer de vastes quantités d’énergie et renforcer la sécurité énergétique », suivant les propos du secrétaire d’Etat à l’Energie et au changement climatique, Edward Davey.
A présent, le seul frein au lancement de ce projet reste le « contract for difference » (CfD), autrement dit « contrat de garantie de recettes ». Grâce à un accord de ce type, la rentabilité de la production électrique sera assurée. Mais, jusque-là, les discussions entre le gouvernement britannique et EDF n’ont pas encore débouché sur un accord. D’après Vincent de Rivaz, Directeur Général d’EDF Energy, la succursale britannique de l’électricien français, ce contrat « doit offrir un accord équitable et équilibré pour les consommateurs et les investisseurs ». Ce qui n’est pas donné d’avance. En dehors de son projet à Hinkley Point, EDF ambitionne d’installer 2 autres réacteurs sur le site de Sizewell C dans le Suffolk (est).