Les pays arabes, ont évoqué hier lundi à Washington un possible échange de territoires entre Israël et les Palestiniens, comme possibilité de parvenir à un accord de paix dans la région. Cette annonce, qui marque un fléchissement de leur position, a été faite à l’issue d’une réunion que plusieurs de leurs responsables ont tenu avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
La délégation des pays arabes qui a été reçue par le secrétaire d’Etat américain était composée des chefs de la diplomate du Qatar, du Bahreïn, d’Egypte, de Jordanie, ainsi que de responsables libanais, saoudiens, palestiniens et de la Ligue arabe. Les Etats-Unis espèrent que le soutien des pays de la région à ce plan pourra inciter Israël à un compromis. L’Etat hébreu, malgré quelques « aspects positifs » qu’il déclarait avoir relevé dans ce plan, s’y est toujours refusé, principalement sur la question du droit au retour des réfugiés palestiniens.
Le Cheikh Hamad al Thani, à la fois Premier ministre et chef de la diplomatie du Qatar a annoncé le soutien de la Ligue Arabe à la solution de deux Etats sur les frontières du 4 juin 1967, mais avec la possibilité d’un échange limité et comparable de territoires. Jusqu’à présent, les pays arabes clamaient que le retour strict aux frontières de 1967 était l’unique condition pour parvenir à la paix, craignant en effet qu’un échange de territoire ne donne une certaine légitimité à la colonisation israélienne. L’administration Obama a fait de la paix dans cette région un impératif. John Kerry s’y est déjà rendu trois fois depuis sa nomination le 1er février dernier, et la Solution à deux Etats proposée par l’Arabie saoudite en 2002 est présentée par les Etats-Unis comme la principale issue à cette crise.