L’affaire des otages Fournier fait encore parler d’elle. Les sources deviennent de plus en plus confiantes sur l’hypothèse du versement d’une rançon pour la libération des otages. Interrogés sur la question, les autorités françaises démentent et restent évasives sur les négociations qui ont conduit à la libération de la famille Fournier. Une somme de près de 7 millions de dollars aurait été versée pour finaliser les termes de la négociation.
Pour l’instant rien n’est sure, cependant tout ce que l’on sait, c’est que les autorités camerounaises y ont été pour beaucoup. Quel rôle a réellement joué le président camerounais dans cette libération? C’est la question à laquelle plusieurs investigations journalistiques ont tenté de répondre. Pour l’heure, la thèse la plus vraisemblable reste celle de l’intermédiaire qui aurait versé la rançon pour ne pas exposer les autorités françaises. La décision aurait été prise lors de la visite du ministre français des affaires étrangères au Cameroun.
Pourtant, la politique française et occidentale en générale sur les prises d’otage veut que les gouvernements ne paient pas de rançon au risque d’encourager la pratique et de faire de leurs ressortissants des cibles privilégiées pour les preneurs d’otage. Officiellement, c’est la ligne qui a été maintenue. Tous les responsables invités par les médias à répondre à cette question ont répété la phrase : « la France n’a versée aucune rançon pour la libération des otages ». Cela pourrait laisser entendre que quelqu’un d’autre l’a fait.
Au regard de la médiatisation de l’affaire, le gouvernement français se devait de réagir en faveur des otages. Une opération commando n’était pas à l’ordre du jour et les voix de la négociation conduisaient inexorablement vers la rançon. La libération a été une réussite pour le président français, une telle allégation si elle venait à être confirmée, porterait une tache noire sur cette belle réussite.