L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a rapporté ce lundi matin un bilan de 15 morts parmi les soldats syriens et de plusieurs dizaines de disparus après le raid israélien de ce weekend contre des positions militaires syriennes au Nord de Damas.
Lancée dans la nuit de samedi à dimanche, l’attaque de l’aviation israélienne avait pour cible des bâtiments au nord-ouest de la capitale syrienne. Selon une source occidentale du milieu du renseignement, ce sont des réserves de missiles Fateh-110 transportées de l’Iran vers le Hezbollah qui étaient ciblées. Une information que des responsables de l’armée iranienne ont démentie. Selon la télévision publique syrienne, la cible de l’attaque était un centre de recherches militaires déjà visé par une frappe israélienne fin janvier dernier. Pour Damas, cette attaque est la preuve d’un complot étranger contre le pays et « ouvre largement la porte à toutes les possibilités ». L’intervention israélienne pourrait bien marquer un tournant dans la guerre civile en Syrie. Le commandant de l’armée de terre iranienne a annoncé que, sans prendre part activement aux combats, la République islamique est prête à entraîner l’armée syrienne.
Le raid israélien a été condamné par des pays arabes comme l’Egypte, la Ligue Arabe appelant le Conseil de Sécurité de l’ONU à contraindre Israël à stopper ce genre d’initiatives. Pour le président américain Barack Obama, l’Etat hébreu est en droit d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour éviter le transfert d’armes sophistiquées au Hezbollah, un mouvement qu’il considère toujours comme une menace pour sa sécurité. Un autre raid israélien aurait également été mené vendredi matin contre une cargaison de missiles iraniens sol-sol toujours à destination du mouvement chiite.