La Russie et le Japon ont signé ce mercredi un protocole d’accord pour l’exploitation conjointe d’une zone dans la mer d’Okhotsk, au large de l’Extrême-Orient russe, potentiellement riche en pétrole et en gaz.
Le protocole d’accord a été conclu entre le géant pétrolier russe Rosneft, contrôlé majoritairement par l’Etat russe et la compagnie pétrolière japonaise Inpex, dont l’Etat japonais est le premier actionnaire. Les réserves des deux blocs qui seront exploitées conjointement par les deux pays sont estimées à 3.4 milliards de barils, ce qui représente trois ans d’importation en pétrole pour le Japon. Les travaux d’exploration doivent démarrer en 2017 et seront financés à entre 50 et 75% par une société publique japonaise. L’exploitation doit démarrer dans le courant des années 2020.
Ce partenariat entre dans le cadre de l’engagement pris par les dirigeants des deux pays de développer l’Extrême-Orient russe et l’est de la Sibérie. Le mois dernier, un précédent accord de coopération avait été signé entre Rosneft et la maison de commerce Marubeni sur un vaste projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel toujours dans la même région de l’Extrême-Orient russe. Une autre entreprise de production de gaz naturels sur l’île russe de Sakhaline réunit actuellement Russes et Japonais.
Les relations se réchauffent entre la Russie et le Japon, bien que les deux pays n’aient jamais signé de traité de paix depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et qu’ils continuent de se disputer la souveraineté de quatre îles du Sud de l’archipel des Kouriles, annexées par les Soviétiques à la fin du conflit. La décision en avril de développer ensemble l’Extrême-Orient russe avait été prise lors de la première visite officielle en dix ans d’un chef du gouvernement japonais en Russie.