Dans l’espoir d’acquérir des actifs dans une région frappée de plein fouet par la crise de la dette, la Chine a annoncé ce lundi qu’elle envisage d’envoyer une délégation en Europe pour promouvoir le commerce et rechercher des investissements pour le compte de Pékin.
Méfiante à l’idée d’accorder une aide à l’Europe par le biais de l’achat des obligations souveraines, Pékin se montre en l’occurrence plus intéressée par l’acquisition d’entreprises dans plusieurs pays européens. C’est pourquoi la Chine surveille particulièrement l’Europe où la plupart des pays confrontés à la crise de la dette désirent convertir leurs actifs en cash et vendre leurs entreprises pour bénéficier de capitaux étrangers. Dans cette même optique, le patron du fonds souverain Chinois CIC a déclaré, dans un entretien accordé au Financial Time, que la Chine pense à investir dans le secteur des infrastructures en Europe, notamment en Grande Bretagne, en vue de diversifier ses capitaux à l’étranger et de passer du statut traditionnel de fournisseur dans des projets d’infrastructures à l’étranger à celui d’investisseur.
Cependant, plusieurs analystes estiment que la Chine ne pourra investir que 100 milliards de dollars par an, malgré ses réserves de 3200 milliards de dollars, vers des projets à forte rentabilité.
Présentement, la quasi totalité des investissements réalisés par les entreprises publics chinoises ont été orientés vers le secteur des matières premières et on peut espérer que grâce à ce nouveau projet d’investissement, les relations de coopération entre la Chine et l’Europe pourront désormais dépasser la simple exploitation des minerais dans les prochains jours.