L’institut national des statistiques Statssa a révélé mardi que l’économie sud-africaine, la plus performante du continent africain, affiche une croissance en hausse de +1,4% et de +3,1% sur un an au troisième trimestre.
Dans un communiqué officiel, le Statssa a précisé cette croissance a été portée par les secteurs des services aux entreprises, de la finance, de l’immobilier suivis du commerce de gros, l’hôtellerie, la restauration et les services publics, tout en rappelant qu’après une récession en 2009, l’Afrique du Sud retrouve à nouveau une reprise estimée à 2,9% depuis l’an dernier. Par contre, d’autres secteurs tels que les mines et carrières (-0,9% comparé au deuxième trimestre), les industries manufacturières (-0,3%) ainsi que la pèche, l’agriculture et la sylviculture (-0,1%) ont, quant à eux, eu un impact négatif sur l’économie sud africaine.
Malgré la croissance en hausse de l’économie sud africaine au troisième trimestre, plusieurs experts parmi lesquels l’agence de notation Moody’s ont paradoxalement dégradé la perspective assortie à la note du pays de stable à négative en raison de la montée de la pauvreté, les taux de chômage de plus en plus élevés ainsi que les tensions budgétaires. S’agissant de la perspective du secteur bancaire sud africain, Moody’s la décrit comme stable au regard des bons résultats enregistrés par les banques sud africaines en 2010 et au premier semestre 2011. Selon l’agence de notation, ces banques disposent des moyens nécessaires pour faire face à une quelconque pression sur les liquidités.
A peine sortie de sa première récession en 17 ans, l’économie sud africaine affiche de bonnes performances ces dernières années mais elle reste cependant confrontée à des défis majeurs tels que l’approvisionnement en énergie et le chômage qui constituent des menaces immédiates à la croissance économique du pays.