Les actes racistes anti-arabes commis par des extrémistes juifs se sont multipliés ces derniers mois en Cisjordanie et en Israël. L’Etat hébreu tente timidement de résoudre le problème, freinée par ce qui ressemble à une crainte de l’Extrême-droite.
Lundi dernier à Abou Gosh, une localité arabe israélienne à l’ouest de Jérusalem, des extrémistes juifs présumés ont vandalisé une trentaine de voitures et inscrits des graffitis anti-arabes. Ce n’est que le dernier incident en date d’une longue série d’actions de représailles sur des villageois palestiniens, des arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, des militants pacifistes israéliens et parfois même l’armée. Ces actions seraient motivées par des décisions gouvernementales que l’extrême-droite jugerait hostiles à ses intérêts ou par des actes attribués à des palestiniens. Les actions du gouvernement israélien pour remédier à cette situation ont peu de résultats. Le nombre de condamnations est dérisoire du fait qu’une bonne partie des auteurs suspectés de ces actes sont mineurs. Lors d’une audition parlementaire, Nidal Othmane, le président de la « Coalition contre le racisme » a révélé l’existence d’une organisation secrète basée dans les colonies de Cisjordanie et portée par des rabbins extrémistes qui serait à l’origine de cette poussée de haine.
Le gouvernement israélien est donc appelé à prendre les choses en main mais les mesures à appliquer ne font pas l’unanimité. Un ancien responsable des services de sécurité intérieure israéliens propose que les auteurs de ces actes soient poursuivis pour appartenance à des organisations classées « terroristes », seul moyen selon lui d’apporter une réponse appropriée et efficace. Cette position n’est pas suivie par le cabinet de sécurité israélien qui s’est contenté dimanche dernier de classer ces organisations comme « organisations illégales », ce qui, bien évidemment ne permet pas l’application de moyens de répression plus efficaces.