Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol s’est expliqué ce jeudi 1er Août devant les députés dans la continuité du scandale de corruption dans lequel son parti, le Parti Populaire (PP) majoritaire au parlement, est empêtré et où son nom a été cité.
Le premier ministre en aura pour plusieurs heures de justifications face aux accusations de corruption qui pèsent sur lui. Malgré sa majorité absolue au parlement, Mariano Rajoy devra se confronter à un exercice non des moindres, surtout en période de pleine crise économique où sont gouvernement et lui-même ne sont pas très aimés du peuple.
Selon les documents publiés le 31 Janvier dernier par Luis Barcenas, ancien trésorier du Parti Populaire, le chef du gouvernement Espagnol aurait touché entre 1997 et 2008 un montant de plus de 25000 euros par mois, provenant de donations des chefs d’entreprises privées.
Mariano Rajoy qui se dit victime de « mensonges et de manipulations » regretterait d’avoir « fait confiance » à quelqu’un qui ne le « méritait pas », désignant par là Luis Barcenas qui a d’ailleurs été un de ses proches pendant longtemps et qui est en prison depuis le 27 Juin pour blanchiment d’argent et fraude fiscale après que la police ait découvert qu’ils était propriétaire de deux comptes en Suisse contenant au total 47 millions d’euros. Depuis, il n’a pas cessé de fournir des documents accablants sur le Parti Populaire qui s’est désolidarisé de lui depuis le scandale Gürtel en 2009.
Le premier ministre a pour sa part nié toute accusation de corruption en prônant plutôt que des sommes complémentaires ont été versées à certains dirigeants du parti. Pour l’heure, il n’envisage pas de démissionner comme le réclame le chef du parti de l’opposition Alfredo Pérez Rubalcaba. Depuis l’éclatement de l’affaire il y a six mois, c’est la première fois que Mariano Rajoy s’exprime sur le sujet.