Bientôt, le secteur de la communication aux Pays-Bas s’enrichira d’un nouveau groupe issu de la fusion entre le français Publicis et l’américain Omnicom. Une destination d’installation qui ne semble pas choisie par hasard.
En Europe, ce n’est un secret pour personne : les Pays-Bas font partie des Etats les plus avantageux en matière de fiscalité. Raison pour laquelle bon nombre de groupes font le choix de s’y installer. Pourtant, Maurice Lévy, le président du directoire de Publicis, a assuré dimanche dernier que ce choix se basait sur d’autres considérations : d’après le dirigeant, il était tout d’abord question, pour les deux parties prenantes, de trouver un lieu « neutre ». Et, de commenter, « bien sûr, nos avocats et nos fiscalistes nous ont conseillé d’aller en Irlande ou au Luxembourg. Mais nous ne voulions pas être associés à l’optimisation fiscale ». Pour mieux démontrer le bien-fondé de cette décision, M. Lévy a cité en exemple des entreprises semi-publiques françaises, qui ont déjà eu à s’installer aux Pays-Bas : c’est le cas d’Air France KLM ou de Renault -Nissan.
Par ailleurs, en optant pour cette destination, les associés Publicis et Omnicom devront satisfaire à certaines contraintes comme apporter des preuves comme quoi le siège néerlandais de leur entreprise en est véritable un. Pour ce faire, il faudra que son administration y soit installée ou y tenir ne fut ce que des conseils. Nul besoin de douter de la capacité d’adaptation de Publicis et Omnicom. En effet, même dans leur organisation interne, les deux parties prévoient un mode d’organisation assez complexe, à savoir un système de co-gouvernance pendant 30 mois.