Larry Summers, ancien secrétaire américain au Trésor sous Bill Clinton, a annoncé hier dimanche dans une lettre adressée au président américain Barack Obama son retrait de la course à la présidence de la Banque centrale américaine.
Lawrence Summers a été le principal conseiller économique de Barack Obama pendant sa campagne électorale et durant ses deux premières années à la Maison Blanche. Il est crédité par le président américain d’une grande partie de la politique mise en œuvre durant la crise financière qui a remis aujourd’hui le pays sur la voie de la croissance. Il était vivement soutenu par la présidence pour la succession à l’actuel président de la banque Ben Bernanke dont le mandat s’achève le 31 janvier. Seulement, Larry Summers était également l’objet de vives critiques. Réputé pour son caractère abrupt, ses détracteurs lui reprochaient également ses liens étroits avec Wall Street et son action en faveur de la déréglementation financière dans les années 1990 alors que la réforme de la règlementation bancaire commence lentement à s’appliquer. Quatre élus démocrates de la Commission bancaire du Sénat, qui doit conclure l’audition du candidat désigné par la maison Blanche, avaient déjà annoncé qu’ils ne voteraient pas pour Larry Summers. Celui-ci aurait alors eu besoin de votes d’élus républicains pour obtenir la majorité à la Commission.
Barack Obama a annoncé par un communiqué avoir pris connaissance et accepté la décision de son ancien conseiller économique. Avec le retrait de Larry Summers, la route est toute tracée pour la nomination de l’autre prétendante au poste, la vice-présidente actuelle de la Fed Janet Yellen, qui deviendrait ainsi la première femme à occuper ce poste. Plusieurs dizaines d’éminents professeurs d’économie ont signée une lettre ouverte adressée la semaine au président Barack Obama soutenant sa candidature.