Le ministre brésilien de la Défense Celso Amorim a annoncé mercredi, le choix de son pays pour les chasseurs Gripen NG construits par le suédois Saab pour l’appel d’offres de 36 avions de chasse de quatrième génération qui doivent remplacer les Mirage 2000 français.
Saab devrait donc livrer jusqu’à 2023, 36 appareils Gripen pour un montant de 4.5 milliards de dollars. Mais les livraisons futures et les contrats de service devraient lui rapporter des milliards de dollars supplémentaires.
La décision brésilienne clôt dix ans de discussions, mais représente malgré tout une surprise. Les analystes estiment plutôt que le marché se jouait entre le Rafale du français Dassault et le F/A-18 de l’américain Boeing. Selon les autorités brésiliennes, le Gripen est l’appareil qui a le plus convaincu sur les points de transfert de technologie, prix et coût de l’entretien. La presse locale affirme également que l’appareil bénéficiait de la préférence des militaires brésiliens. Brasilia insistait tout particulièrement sur le transfert de technologie pour permettre au pays à terme de fabriquer ces avions et de développer ainsi, son industrie de la Défense. L’avionneur brésilien Embraer sera le plus grand bénéficiaire de ce choix puisqu’il sera le principal partenaire du suédois.
Le Rafale français a été jugé trop cher par le Brésil et le F/A-18 de Boeing a payé le prix des révélations d’espionnage de la présidence brésilienne par la NSA (Agence Nationale de Sécurité) américaine qui a refroidi les relations entre le Brésil et les Etats-Unis.
Le Gripen attire également le choix de la Suisse qui organise le 18 mai 2014 un référendum sur l’acquisition de 22 chasseurs pour un montant de 3.5 milliards de dollars US.
Quant à Dassault, il se concentre sur l’Inde où les négociations pour la finalisation de la vente de 126 appareils sont toujours en cours.