Le président américain Barack Obama a tenu mardi un discours sur l’Etat de l’Union plutôt offensif dans lequel il annonce être décidé à passer outre, s’il le faut, l’autorisation du Congrès dans sa lutte pour la réduction des inégalités dans le pays.
Pour un Barack Obama très optimiste, l’année 2014 sera l’année de la percée économique et les Etats-Unis se doivent de répondre présent à ce rendez-vous. Pour cela, l’adoption de nouvelles mesures est indispensable. Or, ces trois dernières années se sont distinguées par des blocages en tous genres de la part des républicains majoritaires à la Chambre des représentants contre le programme économique et social mené par le président démocrate.
Le point d’orgue de ces confrontations a été le blocage en octobre dernier pendant plus de deux semaines du gouvernement fédéral faute d’un compromis sur les orientations budgétaires. Barack Obama a donc tenu à donner le ton, la situation ne devant pas s’améliorer à l’approche des élections législatives de novembre prochain.
Pour atteindre ses objectifs d’accélération de la croissance, de renforcement de la classe moyenne et de création de nouvelles passerelles vers la classe moyenne, le président américain n’hésitera pas à prendre des mesures sans passer par la voie législative, même si sa marge de manœuvre est limitée. Il compte s’attaquer particulièrement à l’augmentation du salaire honoraire minimum pour les nouveaux contractuels de l’Etat fédéral, une mesure qui ne pourra être étendue à l’ensemble des employés qu’avec le soutien du Congrès.
L’optimisme du président américain sur les perspectives économiques de cette année repose sur le taux de chômage qui est à son niveau le plus bas depuis cinq ans et sur le marché immobilier qui est en train de rebondir.