Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a annoncé lundi, une réduction des effectifs de l’armée de terre américaine pour les ramener entre 440 000 et 450 000 soldats, soit leur plus bas niveau depuis la veille de la seconde guerre mondiale.
C’est une réduction de 13% des 520 000 hommes que l’armée de terre compte actuellement qui doit s’opérer d’ici à 2017. Même les effectifs de la garde nationale (355 000 pour sa composante terrestre) et de la réserve (205 000 hommes) seront respectivement amputés de 20 000 et de 10 000 hommes. Le Corps des marines devrait également être ramené de 190 000 hommes à 182 000.
Le chef du Pentagone a affirmé que l’armée de terre était actuellement trop grande par rapport aux besoins la stratégie américaine de défense. Cette réduction devrait permettre de s’assurer que l’armée de terre reste bien entraînée et clairement supérieure en termes d’armes et d’équipements. L’effectif ciblé devrait, selon le responsable américain, demeurer suffisant pour permettre simultanément au pays d’assurer la sécurité du territoire, de vaincre une agression ennemie sur un théâtre d’opérations et de fournir suffisamment de troupes pour soutenir des opérations navales et aériennes sur un autre théâtre d’opérations.
Plus qu’un simple symbole de la fin de 13 ans de guerre en Afghanistan et en Irak, la réduction de l’effectif de l’armée de terre américaine était une conséquence inévitable des nouvelles contraintes budgétaires du Pentagone. En décembre, les démocrates et les républicains du Congrès sont parvenus à un accord prévoant un budget maximal de 496 milliards de dollars pour la défense en 2015 qui, même s’il est du même niveau que l’année précédente, est cependant inférieur à ce qui avait été envisagé.