Le bras de fer sur l’affaire Crimée, entre la Russie et l’Occident, continue. Les chefs d’Etat du G8 ont annoncé qu’ils annulaient le sommet de Sotchi pour le remplacer par un autre qui se tiendra à Bruxelles, au mois de juin. Le président Russe Vladimir Poutine n’y sera pas convié et les dirigeants du G7 restants, devront prendre d’autres mesures économiques pour faire pression sur la Russie.
En réponse à cette initiative du président américain, le ministre des Affaires étrangères russe a répondu que son pays ne tenait pas particulièrement à s’accrocher au format G8. Si les partenaires occidentaux estiment que cette logique est arrivée à terme, ce ne serait pas une tragédie pour le monde.
La teneur des propos du premier ministre rappelle la détermination de la Russie dans cette affaire malgré les déconvenues qui en découlent. L’Union Européenne avait déjà annoncé la première phase de sanctions qui concernait une interdiction de visa ainsi que les gels d’actifs pour des personnalités russes. La deuxième phase, annoncée par la chancelière allemande, sera sans doute un allongement de cette liste. L’UE a rappelé que si la Russie continuait à violer les règles du droit international, elle passerait à la troisième phase qui sera constituée de véritables sanctions économiques.
De son côté, la Russie a également annoncé des sanctions contre l’Occident, s’il persistait à s’immiscer dans ses affaires intérieures. Selon des responsables russes « la Crimée a toujours fait partie intégrante de la Russie et le référendum est là pour prouver l’expression de la volonté du peuple de Crimée ».
Le parlement a déjà adopté les textes pour le rattachement de la Crimée à la Russie. Contrairement à ce qui se passe avec les pays africains, l’Occident ne dispose pas des moyens pour s’imposer par la force à la Russie, et sa tâche s’annonce difficile.