Le groupe P5+1, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et l’Allemagne, et l’Iran ont repris mardi à Vienne, leurs discussions sur le programme nucléaire controversé de cet Etat islamique.
Les négociateurs des deux parties paraissent optimistes. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a exprimé le « souhait d’achever dès cette semaine les discussions préliminaires de manière à ce qu’un accord satisfaisant pour tous soit trouvé d’ici fin mai ou début juin ».
Les discussions actuellement en cours ont pour objectif de définir les contours du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions approuvées par les Nations unies qui pénalisent l’économie du pays. Elles porteront sur les moyens de vérifier les engagements de Téhéran, les recherches passées de l’Iran en matière de nucléaire et l’avenir des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies sur l’Iran depuis 2006.
Selon l’accord intérimaire conclus en novembre dernier entre l’Iran et le groupe P5+1, les deux parties disposent d’un délai de six mois à partir du 20 janvier pour parvenir à un accord définitif et en cas de compromis, ce délai pourrait être prolongé de six mois supplémentaires.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a versé de l’huile sur le feu en affirmant mardi lors d’une audition devant une commission sénatoriale du Congrès ,que l’Iran serait en mesure de produire du combustible fissible pour une arme atomique dans un délai de deux mois. Cette déclaration suggère un raccourcissement des échéances de négociations, mais le responsable américain a tempéré ses propos affirmant que « disposer du matériel fissile n’était pas suffisant pour disposer d’une tête nucléaire ou d’un système de lancement ».