La conjoncture économique au Pakistan n’a jamais été aussi favorable à la réussite de son projet d’intégrer le marché mondial de la finance islamique (Sukuk) ,comme elle l’est actuellement.
Depuis que le gouvernement pakistanais a décidé d’augmenter de 500 millions à 2 milliards de dollars le volume des obligations non-islamiques, suite à la multiplication de la demande par 14 fois l’offre, la roupie a enregistré une croissance spectaculaire de 7,2% en 2014. Le pays possède cette année, la monnaie la plus performante en Asie. Le seul défi qui reste à relever pour la réussite de la finance islamique dans ce pays,( la deuxième plus grande nation du monde musulman), consiste à renforcer la confiance des investisseurs.
« Le Pakistan devrait vendre plus de 1 milliard de dollars de billets conformes à la Charia dans le troisième ou quatrième trimestre de l’année », a annoncé son ministre des Finances, Ishaq Dar, lors d’une interview donnée le 5 mai à Astana, au Kazakhstan.
Le Pakistan qui a dépendu pendant plusieurs années de l’aide du FMI pour le développement et l’investissement, vise d’ici septembre prochain, à atteindre 15 milliards de dollars de réserves. Le FMI qui avait conditionné le retour de l’aide à des réformes économiques, conclura, samedi 10 mai, ses travaux sur l’évaluation de l’économie pakistanaise. Cette institution financière décidera alors, de l’octroi ou non de la prochaine tranche des 6,6 milliards de dollars d’aide promise au pays.
L’agence Moody’s a annoncé cette semaine que la Pakistan offre actuellement une stabilité interne qui, ajoutée à l’amélioration de sa position à l’extérieur, peut déclencher une mise à niveau de sa note.
« Les autorités pakistanaises entendent bien capitaliser sur cette euphorie pour booster le marché intérieur des Sukuk », a déclaré Mohammed Sohail, directeur général à Topline Securities Ltd à Karachi.