Dans la matinée de jeudi, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki a déclaré que la société américaine d’exploration gazière et pétrolière, ExxonMobil a fait au gouvernement irakien la promesse de réexaminer son intention d’entamer des explorations pétrolières au Kurdistan irakien.
Interrogé, le premier ministre irakien a indiqué qu’une réunion entre les dirigeants irakiens et les responsables d’ExxonMobil avait eu lieu à Washington. Cette réunion traitait des contrats d’exploration signés avec les autorités du gouvernement autonome du Kurdistan irakien, y compris ceux dont l’exécution se fera dans des zones disputées. Il y a quelques mois, Exxon Mobil avait conclu avec le gouvernement du Kurdistan un contrat d’exploration de six champs pétroliers dont deux d’entre eux, Bardarash et Alqosh sont situés dans la province de Ninive, sur une région que les Kurdes essayent d’annexer, malgré l’opposition de Bagdad.
Les autorités irakiennes avaient alors rappelé qu’ils qualifiaient d’illégaux tous les contrats signés par le gouvernement régional Kurde (GRK) sans l’aval du gouvernement central irakien et du ministère du Pétrole, avant d’ajouter que toute compagnie ayant conclu un contrat avec le Kurdistan ne pourra pas participer à des appels d’offres sur le reste du territoire. C’est donc conformément à cette règle que le vice-premier ministre irakien Hussein Chahristani a récemment demandé à Exxon Mobil de faire un choix entre son contrat avec le Kurdistan et celui qu’il a pour l’exploitation du champ pétrolier de Qurna-Ouest (Sud).
Depuis plusieurs années, l’exploitation pétrolière est la base de nombreux contentieux entre le gouvernement irakien et celui de la région autonome du Kurdistan irakien.