Après des négociations marathons sur la question de l’offre, les pays membres de l’OPEP sont parvenus à la signature d’un accord de production, qualifié de favorable à la proposition saoudienne. Par cet accord, l’organisation des pays exportateurs de pétrole a déterminé un objectif de production de 30 millions de barils par jour, sans toutefois aborder le sujet des quotas par pays.
Cet accord a été salué par les autorités saoudiennes parce qu’il valide la proposition de l’Arabie saoudite selon laquelle une augmentation de la production était nécessaire pour stopper la hausse des cours. Cette proposition était opposée à celle des militants du maintien des cours à plus de 100 dollars le baril à savoir : l’Algérie, le Venezuela et l’Iran. Pour l’Arabie saoudite, principal fournisseur du marché pétrolier, la décision de l’OPEP est tout à son avantage car elle lui permet de mettre encore plus de pétrole sur le marché, comme ce fut déjà le cas en Novembre où elle a produit dix millions de baril par jour, soit 25% en plus du quota de l’OPEP.
Désirant rassurer les autres pays sur l’importance de l’accord de production, l’OPEP a déclaré que le plafonnement contenu ce dernier servira à reconstituer les stocks mondiaux, avant d’expliquer qu’avec une enveloppe de production de 30 millions de barils par jour, les stocks atteindront 650 000 barils par jour. Ces explications ont été, par la suite, détaillées par l’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) qui a affirmé que les stocks arriveront à 60 jours de demande OCDE dès la mi-2012.
Cependant, les analystes se sont déclarés particulièrement inquiet par l’absence d’un accord sur les quotas par pays sans lesquels il y aura constamment un risque de dépassement du plafond fixé par l’OPEP.