Le roi de Thaïlande a officiellement approuvé le général Prayut Chan-O-Cha, leader de la junte militaire qui a récemment pris le pouvoir dans ce pays.
Info ou intox ? En tout cas, le nouvel homme fort de Thaïlande est apparu lundi à la télévision. Au cours d’une cérémonie, il s’est agenouillé devant le portait du roi Bhumibol. A la même occasion, l’ordre du palais lu indiquait qu’ « afin de restaurer la paix et l’ordre, et pour le bien de l’unité du pays, le roi a nommé le général Prayut Chan-O-Cha », ajoutant que ce dernier sera chargé « d’administrer le pays à partir de maintenant ».
Le nouveau dirigeant thaïlandais a prévenu les opposants au putsch qu’il ne permettrait plus de mouvement de protestation à partir de lundi. Et, en cas d’entêtement, le chef militaire a été on ne peut plus clair : « Je vais intensifier l’application de la loi et vous devrez comparaître devant le tribunal militaire », a-t-il martelé lors de son premier point de presse depuis sa prise de pouvoir. Depuis jeudi dernier, la junte militaire avait interdit toute manifestation. Cela n’a pas empêché un millier de Thaïlandais de descendre dans les rues de Bangkok dimanche et lundi, ce qui pourrait déboucher à des violences.
En Thaïlande, le roi est considéré comme un demi-dieu. En plus, il incarne l’unité du peuple malgré ses divisions politiques. Aussi, son approbation ne peut-elle que servir les nouveaux maîtres du pays. D’ailleurs, à en croire certains spécialistes, les coups d’Etat militaires se font généralement avec la bénédiction du palais royal.