Malgré la grogne sociale qui touche actuellement le Brésil, les autorités de ce pays, veulent se montrer plus rassurantes envers les milliers de touristes attendus à l’occasion du Mondial de football.
A deux semaines de l’évènement sportif le plus attendu dans la planète, la situation au pays de la samba, et organisateur de la Coupe du monde, n’est pas au beau fixe. Tout récemment, des manifestations ont été organisées pour dénoncer les sommes faramineuses investies pour ce grand événement. Lors des protestations d’Indiens déroulées mardi dernier à Brasilia, on a déploré plusieurs blessés, dont un des leurs a été atteint par flèche à la cuisse. Les policiers ont dû utiliser des bombes lacrymogènes sur environ, 500 Indiens qui s’étaient associés aux mille manifestants anti-Mondial et les sans-toit, aux alentours du stade de la ville.
Ce n’est certainement pas une meilleure publicité pour le Brésil, qui s’apprête à accueillir beaucoup de visiteurs. Quoi qu’il en soit, les autorités brésiliennes ne semblent pas trop inquiètes. A titre d’exemple, de l’avis du ministre de la Justice, José Eduardo Cardozo « cela montre que notre police est là pour assurer l’Etat de droit, la liberté de manifester et de prévenir les abus », comme rapporté par le site d’informations G1, ajoutant que «les étrangers doivent se sentir en sécurité ici ».
Dans le même contexte, le secrétaire exécutif du ministère des Sports, Luis Fernandes, a accusé certains groupes sociaux, dont les syndicats, qui cherchent à profiter du Mondial pour « attirer l’attention internationale ». Avant de rappeler que « la Coupe des Confédérations, qui a eu lieu au Brésil il y a un an, n’avait guère été perturbée par ce type de mouvements ». A ce propos, le sociologue de l’Université de Rio, José Augusto Rodrigues, estime que « ce qui se passe maintenant est radicalement différent de ce qui s’est déroulé en juin 2013. Aujourd’hui, ce sont les professionnels de la rue (syndicats) qui manifestent et les amateurs ont disparu ».