La signature du contrat gazier de 400 milliards de dollars sur 30 ans entre la Chine et la Russie a ravivé les intérêts, notamment du Japon et du Pakistan, pour la construction de plusieurs projets de gazoducs. Islamabad a ainsi annoncé son intention de lancer avec certains de ses partenaires des chantiers destinés à garantir sa sécurité énergétique.
Le premier concerne le « gazoduc de la paix », entre l’Iran et le Pakistan, censé entrer bientôt en fonction. Cependant, sous le poids imposant des sanctions internationales contre le programme nucléaire iranien, Téhéran ne sera pas en mesure de démarrer la livraison de gaz vers le Pakistan, en décembre de cette année. Le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, a annoncé que « ni les pressions des Etats-Unis et des autres pays occidentaux, ni les sanctions des Etats arabes pétroliers, n’empêcheront les deux alliés de mener à bien leur projet gazier ».
Les tensions vives entre le Pakistan et l’Inde avaient conduit ce dernier à se désengager du « gazoduc de la paix », mettant sérieusement à mal la réussite dudit projet, le Pakistan étant incapable de le financer tout seul.
« Aujourd’hui, les choses sont en train de changer. Les deux pays pourraient tout simplement convenir de ne pas faire interférer leurs différends politiques dans leur coopération dans le domaine gazier », affirme Tatiana Chaoumyan, experte de l’Institut d’orientalisme de l’Académie des sciences de Russie. Islamabad a en vue un autre projet de gazoduc avec la Russie. Dernièrement, lors de négociations à Moscou, le ministre pakistanais des ressources aquatiques et énergétiques du Pakistan, Havage Muhammad Asif, a fait une proposition aux autorités russes en ce sens.