Le ministre brésilien des finances, Guido Mantega a annoncé que le Brésil va procéder à la mise en place de plusieurs mesures destinées à protéger les marchés brésiliens contre les produits importés à l’aide d’une concurrence déloyale (sous facturation) ou de change manipulé
Le Brésil, huitième puissance économique mondiale, a condamné les politiques pratiquées par certains pays lors de la crise internationale, dont les Etats-Unis et la Chine, qui ont orchestré de toute pièce la dévaluation de leur monnaie dans le but de stimuler la hausse d’autres devises telles que le real brésilien. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle en septembre dernier, le Brésil avait suggéré à l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC) de programmer des séances de réflexions sur les mécanismes auxquels les pays devraient recourir pour stopper les effets de fluctuation de change sur le commerce.
C’est donc suite à l’incapacité de l’OMC d’accéder à la requête brésilienne car pareille prérogative est attribuée au FMI, seule institution habilitée à effectuer des enquêtes sur la manipulation du change, que les autorités brésiliennes ont décidé d’augmenter les défenses commerciales car la concurrence déloyale et la manipulation des changes contribuent à supplanter les augmentations de productivité et les réductions d’impôts.
Toutefois, les dirigeants brésiliens n’ont pas encore donné des précisions sur les secteurs qui bénéficieront de tarifs de protection bien que la presse brésilienne ait donné ceux des pièces détachés pour automobile, du plastique et des machines, de la chimie, qui sont le plus souvent victime d’un déficit commercial croissant avec l’étranger.