Alors que l’Iran subit depuis 18 mois les conséquences de sévères sanctions économiques occidentales, le Rial a réalisé une chute de près de 15% pour franchir pour la première fois le taux de 15 500 rials par dollar sur le marché libre, creusant l’écart avec son taux officiel défini à 11 OOO rials par la banque centrale.
Suite à cette chute brutale du rial iranien, plusieurs médias ont fustigé l’attitude de la banque centrale (BCI) qui, malgré sa volonté de garder le cours parallèle du dollar inchangé, n’a pas été capable de soutenir le rial afin d’éviter cette chute. L’autre réaction est venue du parlement iranien qui a convié le gouverneur de la BCI Mahmoud Bahmani et le ministre de l’économie Shamseddin Hosseini à une réunion d’explication à huit clos.
S’agissant des causes de cette chute, certains médias iraniens l’attribuent à une prétendue décision de stopper les importations en provenance des Emirats Arabes Unis, pièce maitresse de la réexportation vers l’Iran des marchandises du monde entier et partenaire commercial privilégié de l’Iran, dans le cadre des sanctions occidentales. Cette information a été très rapidement démentie par les autorités de Téhéran.
Quant aux experts économiques iraniens et étrangers, ils estiment que l’Iran subit les conséquences des sanctions occidentales, qui ont rendu difficile toutes transactions bancaires, ce qui fait que le gouvernement iranien ne dispose plus d’alternative pour rapatrier les recettes pétrolières du pays. Face à cette situation, la banque centrale n’avait autre choix que d’ordonner des restrictions à la vente des devises et de se réserver d’intervenir massivement pour soutenir le rial.
Dans ce contexte, le gouvernement iranien et la banque seront dans l’obligation de trouver un autre schéma pour contrer cette baisse du rial.