Citant les autorités sanitaires, l’agence de presse Ria Novosti a rapporté mercredi l’interdiction par la Russie de l’importation de tous les produits agricoles américains ainsi que celle des fruits et légumes de l’Union européenne. C’est la réponse de Moscou au durcissement des sanctions imposées il y a une semaine par les pays occidentaux pour son rôle dans la crise ukrainienne.
Le décret interdisant, ou du moins limitant, les importations de produits agricoles en provenance des pays ayant adopté des sanctions économiques contre la Russie, a été signé mercredi par le président Vladimir Poutine qui aurait également ordonné à son gouvernement d’établir une liste de produits qui seront exclus des importations russes pour une durée d’un an. La Russie cible particulièrement les Etats-Unis et l’UE, instigateurs des sanctions à son encontre, mais également le Canada et le Japon.
Ce surenchérissement dans les sanctions menace d’atteindre des niveaux inquiétants. Pour en prendre la mesure, il suffit de se rappeler que la Russie est le premier importateur mondial de fruits et légumes européens et le deuxième de volaille américaine que Moscou aurait bien l’intention d’interdire. L’an dernier, la Russie a importé pour 43 milliards de dollars de produits agricoles.
Pour le moment, il est difficile d’évaluer l’impact des représailles russes pour les occidentaux. Mais un arrêt brutal par la Russie de ses importations aura immanquablement des effets sur l’inflation dans le pays, malgré les promesses des autorités de tout mettre en œuvre pour qu’aucun impact notable ne se ressente sur les consommateurs.
Le pays devra se tourner vers son marché intérieur et les pays qui ne lui ont pas imposé de sanctions. Le prix des produits des produits alimentaires en Russie devrait immanquablement augmenter et se ressentir sur le pouvoir d’achat des ménages russes.