Le président iranien Hassan Rohani a profité de la visite dimanche à Téhéran de Yukiya Amano, directeur de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) pour réaffirmer la volonté de son pays à poursuivre sa coopération avec l’agence onusienne sur son programme nucléaire controversé, mais uniquement dans la limite de ses obligations légales.
Hassan Rohani a ainsi limité le contrôle légal de l’AIEA au cadre du TNP (Traité de Non-Prolifération). Au-delà de ce cadre, l’Iran dénonce un précédent qui pourrait être utilisé pour porter atteinte aux intérêts de tous les pays en développement. En plus du président iranien, le patron de l’AIEA a rencontré Mohamed Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères et Ali Akbar Salehi, chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
Il s’agissait de la seconde visite dans la République islamique de Yukiya Amano depuis novembre 2013, moment de la conclusion entre l’Iran et l’AIEA d’un accord de coopération technique pour parvenir à la transparence sur les activités nucléaires passées de l’Iran soupçonnées d’avoir une certaine dimension militaire. L’AIEA attend de Téhéran des réponses sur des preuves crédibles qu’elle affirme détenir sur des recherches que la République islamique aurait menées avant 2003 dont le but était la fabrication de la bombe atomique.
Les travaux de l’AIEA en Iran comprennent également la vérification du respect par Téhéran du gel de ses activités nucléaires sensibles conformément à l’accord intérimaire conclu en novembre dernier avec le groupe 5 + 1, ( cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies et l’Allemagne), entré en vigueur en janvier. Les négociations entre les deux parties ont permis une évolution des positions, notamment sur le réacteur à eau lourde d’Arak susceptible de fournir du plutonium à même d’entrer dans la composition de la bombe atomique. Toutefois de profondes divergences demeurent sur la dimension du programme iranien d’enrichissement de l’uranium et la levée des sanctions internationales.