Le ministère saoudien des finances a annoncé lundi que l’Arabie saoudite, numéro un des pays exportateur mondial de brut, a enregistré un excédent budgétaire record de 306 milliards de Riyals (81,6 milliards de dollars) pour l’exercice 2011, soit le double des prévisions initiales qui prévoyaient un déficit de 40 milliards de riyals (10,7 milliards de dollars) et des dépenses de 580 milliards de riyals (157,4 milliards de dollars).
Le ministère des finances a précisé par le biais de l’agence officielle Spa que les revenus avaient franchi la barre des 1.110 milliards de riyals (296 milliards de dollars), contrairement aux 540 milliards de riyals prévus. Cette hausse vertigineuse des excédents budgétaire a été poussée par les revenus pétroliers du pays, qui ont tourné cette année autour de 100 dollars le baril, dépassant largement le prix de 60 dollars sur lequel les autorités saoudiennes se sont basées dans leurs calculs. D’autre part, l’Arabie saoudite a bénéficié d’une augmentation de sa production de brut, qui a atteint 10 millions de barils par jour (mbj) en Novembre, soit une production supérieure aux 9,05 mbj de quota fixé par l’OPEP. Une situation similaire avait aussi été observée en 2010 lorsque la flambée des cours du brut avait entrainé un excédent budgétaire de 108,5 milliards de riyals (28,9 milliards de dollar), soit une envolée de 17%.
Pour l’année 2012, l’Arabie saoudite, dont le sous-sol contient la plus importante réserve de de brut mondiale, pourrait enregistrer un excédent de 12 milliards de riyals (3,2 milliards de dollars), des revenus de 702 milliards de riyals (187,2 milliards de dollars) et des dépenses de 690 milliards de riyals (184 milliards de dollars).